
Sang à l’orée de tes neurones
Eaux sombres
Humaine Amazone
Frayant dans l’artère qui serpente
De tes paupières jusqu’à tes tempes.
Mes lèvres aveugles cartographient
Les hésitations de son lit
Jusqu’à ce que tes pulsations chaudes
Plongent dans d’obscures forets d’émeraude.
Qu’il pleuve
P l e u v e
P L E U V E
Des curares indigènes
Fleuves de larmes d’amères murènes
Tous les venins d’anaconda
Ne font que ruisseler sur moi.
J’y plonge sans même y réfléchir
Comme j’avale comme je respire
T’aimer est un réflexe vital
T’aimer est ma veine capitale.